mercredi 26 décembre 2012

Littérature: Vineau, Ici ça va.



Salut tout le monde!
J'espère que vous allez bien et que vous avez bien mangé/bien bu/bien profité de votre noël! Et que vous avez eu de beaux cadeaux!
Pour ma part j'ai été très gatée: ceux qui me connaissent personnellement  doivent penser que j'ai reçu des livres et des vernis à ongles.. Et c'est le cas.
Pour le vernis, les swatchs arriveront plus tard, lorsque je changerai ma manucure..
 Pour le moment je viens vous parler d'un livre qui m'a beaucoup touché.
Thomas Vinau nous parle de renouveau ou plutôt de recommencement. Ici ça va, comme nous le présente la quatrième de couverture c'est une histoire de maison, d'appartenance à quelque chose: "Un jeune couple s'installe dans une maison en apparence abandonnée. Leur idée? la rénover."
C'est donc l'histoire du narrateur et de sa compagne qui nous est contée ici. Ou plutôt la non-histoire.
L'intrigue, en elle-même, peut apparaître comme peu novatrice  mais tout tient au style, en grande part induit, et qui se fonde beaucoup sur le ressenti, qui est laissé en partie à l'imagination constructive du lecteur. Plein de pudeur, ce roman sait communiquer l'indicible, sans le décrire totalement.
Il ne se passe pour ainsi dire, rien. Il jardine, elle chantonne. Un ragondin. La voisine sourde. Mais entre les lignes on nous raconte une reconstruction et c'est passionnant. Un mélodica, le nécessaire du pêcheur, en apparence anodins, seront d'une importance indicible, mais cruciale. Le lecteur ignore tout du narrateur, jusqu'à son prénom et le découvre peu à peu, en même temps que lui-même avec la découverte d'objets, de petites habitudes qu'il retrouve en retrouvant la maison de son enfance. On nous apprend qu'il a quitté cette maison, cette campagne jeune enfant, à la mort de son père qu'il n'a pas connu. Mais chez Thomas Vinau, rien n'est grave et les grandes joies valent bien le grand bonheur qui n'arrive jamais.


"Elle a défini une certaine ligne de partage avec les nuisibles et le monde naturel. Un peu comme dans la maison lorsqu'elle parle tout haut aux araignées et aux pince-oreilles en disant très sérieusement quelque chose comme: "Si vous dépassez l'entrée de la chambre, je vous tue.Vous êtes prévenus!" Ce n'est pas naïf mais c'est tendre. Et elle les tue vraiment lorsqu'ils dépassent la ligne. Sinon elle les chasse à l'extérieur avec un magazine. Lorsque je ris de ses négociations elle me dit: "Il faut avoir confiance en la vie." Et pendant quelques instants, je la crois."

Ici ça va est un roman touchant et qui laissera en chacun de nous une étrange mélancolie, chacun la sienne puisqu'il saura toucher différement chaque être, j'en suis certaine. Une mélancolie douce, pas triste, celle des souvenirs.


 


J'espère vous avoir donné envie de bouquiner, les amis, et vous fais des bisous!

 

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